Le Syndicat patronal des industries de l’hôtellerie et du tourisme (Spith) au Cameroun a appelé à la suppression de la taxe de séjour jugée «intolérable».
La taxe, prévue par la loi des finances 2017, est imposée à toute personne hébergeant dans un hôtel. Elle prévoit de prélever une taxe sur le séjour des clients, de 1000 à 5000 FCFA pour chaque nuitée. La nouvelle taxe est appliquée dans tous les établissements hôteliers depuis le 1er janvier 2017.
Pour leur part, les professionnels du secteur considèrent cette taxe comme une «escroquerie». «C’est une taxe taxée. C’est-à-dire que le ministère des Finances nous fait payer des taxes sur la taxe de séjour. Ce qui est une aberration», a déclaré Chantal Lewat, présidente du Spith.
Toujours d’après cette responsable, dans le souci de fidéliser leurs clients, les promoteurs se voient obligés de baisser leurs prix, ce qui a des répercussions sur les recettes et peut pousser, d’après elle, à la compression des personnels.
Concernant le secteur du tourisme, les autorités projettent d’atteindre, à l’horizon 2020, un total d’un million de touristes internationaux et 6 millions de touristes nationaux, les opérateurs doutent que cet objectif soit atteint à cause de cette taxe qui, à terme, pourrait se répercuter sur le prix des chambres d’hôtels et entraîner une baisse de la fréquentation.
La création d’une taxe de séjour dans les hôtels fait partie des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale prévues au titre de l’exercice 2017. Selon une source proche des services d’Impôts, le Cameroun a voulu, par cet impôt, rétablir l’équité fiscale, jusqu’ici appliquée dans les pays voisins.