Emmanuel Macron qui s’était engagé d’aller au Maroc, «très rapidement après l’élection», s’il était élu, sera en visite de courtoisie chez le roi Mohammed VI, de ce mercredi14 au jeudi 15 juin.
Il s’agit du premier déplacement du chef de l’État français dans un pays du Maghreb depuis son élection, ce qui traduit l’excellence des rapports entre Paris et Rabat dans tous les domaines.
La visite de Macron à Rabat, qui intervient à la suite d’une invitation personnelle de Mohammed VI, vise avant tout à renforcer la relation entre les deux chefs d’Etat, «afin qu’ils fassent mieux connaissance», selon un communiqué de l’Elysée rendu public lundi. Il s’agit aussi d’une rencontre «en famille», le président français n’étant accompagné que de son épouse Brigitte Macron et de ses proches collaborateurs. Aucun membre de son gouvernement ou du patronat français ne fera partie du voyage.
Les deux chefs d’Etat aborderont, en plus des aspects liés à l’amitié franco-marocaine, certains sujets d’actualité, notamment la crise entre le Qatar et d’autres pays membres du Conseil de Coopération du golfe (CCG).
Dans ce dossier, le Roi du Maroc propose ses «bons offices» pour un compromis entre l’Arabie saoudite et le Qatar. Une position qui corrobore avec celle du président français qui appelle déjà les chefs d’Etat directement impliqués dans cette crise, au dialogue et à l’apaisement. Des sujets africains seront également au menu des entretiens entre les deux chefs d’Etat.
Macron conclura sa visite, jeudi, par une conférence de presse, avant de s’envoler pour Paris. Le président français qui a choisi le Maroc pour sa première visite dans le Maghreb, a rompu avec ses prédécesseurs qui s’étaient d’abord rendus, dès leur élection, en Algérie.
Alger avait ainsi accueilli les présidents nouvellement élus, Jacques Chirac en décembre 2002, Nicolas Sarkozy en juillet 2007 et François Hollande en décembre 2012.
Le nouveau locataire de l’Elysée qui était en Tunisie et en Algérie lors de sa campagne électorale, avait promis de réserver au Maroc son premier officiel en Afrique du Nord.