Ils sont neuf ex-présidents africains, aux côtés de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, à avoir lancé, ce mercredi 15 juin, dans une déclaration commune, un appel urgent en faveur de l’organisation des élections en 2017, en République démocratique du Congo.
Ces leaders, profondément consternés par la situation qui prévaut dans le pays, militent pour une transition pacifique, dans le cadre de la mise en application des termes de l’accord de la Saint-Sylvestre signé fin décembre dernier entre la majorité au pouvoir et une partie de l’opposition.
«Des élections intègres représentent pourtant la seule issue pacifique possible pour résoudre la crise de légitimité dont souffrent aujourd’hui les institutions politiques congolaises», soulignent les signataires du texte, appelant les leaders politiques de la RDC à donner la priorité à l’intérêt national.
«Le Gouvernement de la RDC et la communauté internationale doivent fournir toutes les ressources nécessaires à l’organisation des élections dans les délais prévus par l’Accord de la Saint-Sylvestre à la commission électorale», exhortent-ils dans leur déclaration.
Selon ces responsables, la situation en RDC engage toute l’Afrique et il est temps de poser des actions en faveur de la paix et de la stabilité. Elle «constitue une menace à la stabilité, à la prospérité et à la paix de toute la Région des Grands Lacs, voire de l’Afrique dans son ensemble. Nous nous devons de sonner l’alarme avant qu’il ne soit trop tard», ont-ils noté.
Leur déclaration qui a été adressée au président Kabila, à son gouvernement, à l’opposition, au peuple congolais, ainsi qu’à la communauté internationale est diffusée sur le site Internet Kofi Annan Foundation.
Les anciens présidents concernés sont le Béninois Thomas Boni Yayi, les Ghanéens John Kufuor et John Mahama, le Sud-africain Thabo Mbeki, le Tanzanien Benjamin Mkapa, le Botswanais Festus Mogae, le Nigérian Olusegun Obasanjo, le Cap-verdien Pedro Pires et le Mauricien Cassam Uteem.