Le président rwandais Paul Kagame a été officiellement désigné, ce samedi 17 juin, pour porter les couleurs de son parti, le Front patriotique rwandais (FPR), à la prochaine présidentielle du 4 août.
«Vous m’avez demandé de rester et je suis resté», a déclaré Kagame, confiant, aux cadres de son parti. Le FPR reste convaincu de la bonne gouvernance de son leader et de ses réalisations en matière, entre autres, de sécurité, et de réduction de la pauvreté.
Le chef de l’Etat sortant briguera ainsi un troisième mandat, en vertu de la réforme controversée de la Constitution qui a été adoptée par référendum en 2015, avec 98,3% des voix, selon les chiffres officiels.
Cette révision constitutionnelle lui donne également l’occasion de rester à la tête de son pays jusqu’en 2034. Mais, dernièrement, l’homme fort du Rwanda a invité sa formation politique de commencer à réfléchir sérieusement à son éventuelle succession, sans donner de «date butoir».
«Nous devons faire les choses différemment et travailler plus dur pour que les 7 années à venir nous donnent une sorte de transition », a-t-il déclaré, sûr de gagner le scrutin, en se basant sur la «puissance» de son parti.
Quatre autres candidats de l’opposition ont annoncé leur intention de se présenter à l’élection. La Commission nationale électorale devrait annoncer les noms des candidats autorisés à concourir le 7 juillet prochain.
Plusieurs observateurs sont d’avis que le président sortant remportera sans difficulté le scrutin, face à une opposition quasi-inexistante dans le pays. Kagame est au pourvoir depuis la fin du génocide des Tutsis en 1994. Sa candidature actuelle est critiquée par certains Etats comme les Etats-Unis.