Le chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma, s’est dit confiant, ce jeudi devant le Parlement, de voir l’économie de son pays sortir bientôt de la récession dans laquelle elle a plongé au début du mois de juin.
«Je suis très confiant dans le fait que nous allons sortir plus rapidement que prévu de cette récession technique », a-t-il déclaré.
L’économie sud-africaine est officiellement rentrée en récession, début juin, une première depuis 2009. Le produit intérieur brut (PIB) a diminué de 0,7 % au premier trimestre 2017, après s’être contracté de 0,3 % au dernier trimestre de 2016.
Dans la foulée, le chef de l’Etat a réaffirmé son intention de poursuivre le programme nucléaire du pays, tout en promettant un processus ouvert et transparent pour attribuer les contrats publics de construction des centrales. Allusion faite aux accords conventionnels sur le nucléaire signés avec la Russie, la Corée du Sud et les Etats-Unis, que la justice avait invalidés, les qualifiant d’illégaux et d’anticonstitutionnels.
«Le gouvernement veut toujours poursuivre le programme nucléaire à un rythme et à une échelle que le pays peut se permettre», a indiqué Zuma, comme pour rassurer les détracteurs de ce projet. L’Afrique du Sud veut se doter de six à huit nouveaux réacteurs d’une capacité totale de 9.600 MW à l’horizon 2037, en plus de deux réacteurs dont elle dispose déjà.
Seulement l’enveloppe nécessaire pour réaliser ce projet, soit environ 70 milliards d’euros, pose problème, car considérée trop élevée. Comme c’est devenu la coutume depuis plusieurs mois, l’opposition refuse de suivre le président dans sa démarche.
Signalons par ailleurs, que le président Zuma dont le départ du pouvoir est réclamé par plusieurs à cause de son implication présumée dans quelques scandales politico-financiers. fera face à un nouveau vote de défiance. Cette fois-ci, la justice a autorisé que ce vote se fasse à bulletins secrets.