Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a lancé lundi, un appel en direction de l’Union Européenne (UE) pour la mobilisation d’un milliard de dollars au cours des prochains mois, afin d’éviter le risque de voir mourir de faim 600.000 enfants au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie et au Nigeria.
A l’issue d’un entretien avec la haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, le directeur du PAM, David Beasley a aussi sollicité «la bonté de certains des pays les plus riches de la planète pour qu’ils continuent d’augmenter (leur aide) en une période comme celle-ci».
Les pays riches comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France ont été cités et encouragés à envoyer davantage d’aide. Paris qui ne fait pas assez, aux yeux du PAM, avec ses 30 millions de dollars, a été particulièrement invitée à fournir plus d’efforts. Quant aux Etats-Unis, l’organisation demande qu’ils «contribuent plus».
A en croire les propos du Programme alimentaire au niveau mondial, si son organisation ne reçoit pas, dans les trois ou quatre prochains mois, ce dont elle a besoin pour fournir de la nourriture, il est possible de voir mourir 600.000 enfants.
D’après le PAM, 20 millions de personnes sont «au bord de la famine» dans les quatre pays qui attirent son attention. Parmi elles, quelques 5,7 millions sont des enfants, dont 1,5 million sont gravement touchés par la malnutrition.
A son niveau, l’organisation prend aussi certaines initiatives, comme le fait d’avoir diminué de moitié les rations distribuées aux réfugiés sud-soudanais en Ouganda, dans l’objectif de faire face aux cas qui urgent.