Quelques observateurs locaux cités par la presse guinéenne appellent au changement de l’équipe constituant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui serait composée, aujourd’hui, à 80% de représentants de partis politiques.
François Bourouno, responsable de la communication du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) souhaite voir une nouvelle CENI qui aurait, comme membres, beaucoup plus de techniciens et d’experts en matière électorale.
«Nous avons une question de principe en face, c’est celle de réussir une recomposition de la CENI avec un nouveau schéma. Aujourd’hui sur les 25 commissaires, pratiquement 20 sont des représentants des partis politiques. Je pense que ce surdosage a présenté des inconvénients que nous comptons remettre en cause. Nous voulons une CENI composée de moins de représentants de partis politiques», a-t-il indiqué.
Un juriste fait remarquer que «si on continue toujours à faire représenter des partis politiques au sein de la CENI à 80%, le dilemme cornélien serait que» quand les représentants de ces «écoutent leur base, ils auraient violé le serment, s’ils ne le font pas, leur base vont les accuser de tous les noms d’oiseaux à tort ou à raison».
Ce débat intervient après la destitution, mardi 4 juillet, du président de la CENI, Bakari Fofana, par les commissaires de cette institution. La procédure de destitution serait liée à la gouvernance interne de l’institution et à la gestion de ses ressources. A la tête de la Commission depuis 2011, Fofana a été remplacé par Salifou Kebé, le directeur du département juridique et contentieux.
Signalons qu’un projet de loi est sur la table de l’Assemblée nationale pour reformer la CENI.