Le gouvernement tunisien a signé avec 13 banques locales, une convention en vue d’un crédit de 250 millions d’euros (695,8 millions de dinars), nécessaire pour le financement du budget de l’Etat 2017.
Cette opération de mobilisation de ressources financières en devises, auprès du secteur bancaire, pour les besoins du budget de l’Etat, est une première en Tunisie. Ce crédit regroupé accordé par les banques sera remboursé sur une période de 3 ans. Mais le mode de remboursement ne sera pas le même. Deux procédures ont été retenus : soit au terme des trois ans à un taux de 2,25%, soit par tranche annuelle à 2%.
Le ministre des finances par intérim, Fadhel Abdelkefi qui a paraphé la convention jeudi avec le secteur bancaire privé, a salué le geste des banques nationales d’avoir mis la main à la poche pour soutenir les finances publiques. Il a informé que l’Etat fera également recours à la mobilisation de bons du trésor, ainsi qu’à l’endettement extérieur afin de boucler le financement du budget de l’Etat 2017. Les besoins de l’Etat avoisinent les 8,5 milliards de dinars (environ 3 milliards d’euros).
Pour le directeur général de la gestion des réserves et des marchés à la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Béchir Trabelsi, le recours aux banques nationales «est une façon de diversifier les ressources de financement du budget de l’Etat, mais surtout cela nous permet d’épargner des fonds supplémentaires en devises».
D’après ce responsable financier, «le coût global de l’opération sur le marché local est très compétitif et avantageux pour la trésorerie publique, comparé aux opérations similaires effectuées sur le marché international, dont le taux d’intérêt exigé dépasse les 4% voire les 5% ».