Le président rwandais sortant, Paul Kagame, affrontera finalement deux candidats sur les six adversaires qui étaient en lice pour la présidentielle du 4 août prochain.
La Commission électorale rwandaise (NEC) a rendu publique la liste définitive des candidats le vendredi 7 juillet. Un candidat de l’opposition, Frank Habineza (président du Parti démocratique vert), et un indépendant, Philippe Mpayimana, ont été retenus pour faire face au président Kagame qui brigue un troisième septennat.
Les autres candidatures ont été définitivement rejetées pour n’avoir pas réussi à recueillir les 600 parrainages de citoyens requis. La candidate Diane Rwigara qui avait prétendu avoir collecté plus de 1.100 parrainages a été également recalée. La NEC explique cette situation par le fait qu’un certain nombre de parrainages auraient été falsifiés. Seulement 572 seraient validées par la commission chargée de l’organisation des élections. Selon la presse locale, déception et surprise ont été évoqués dans les rangs des candidats écartés.
Pour plusieurs observateurs, les candidats retenus pour affronter le président sortant sont peu influents dans le paysage politique. La victoire de Kagame est ainsi certaine et sera sans surprise. Le président sortant, au pouvoir depuis 2000, est considéré par ses compatriotes comme le héros qui a ressoudé le Rwanda à la suite du génocide de 1994. Après ses deux mandats, en 2003 et en 2010, Kagame s’est vu autorisé à briguer un troisième mandat en vertu d’une réforme contestée de la Constitution.
Dans un rapport publié la semaine passée, Amnesty international dénonce la violence et la répression contre l’opposition, ainsi que contre les médias et les défenseurs des droits de la personne dans le pays. L’ONG a exhorté l’Etat rwandais à «prévenir le harcèlement visant les candidats de l’opposition et leurs sympathisants avant le scrutin d’août».