Une tension diplomatique a éclaté entre la France et le Rwanda depuis qu’une délégation française s’est vu refuser le visa d’entrée à Kigali pour une mission les 9 et 10 juillet dernier.
Les autorités rwandaises expliquent leur refus par le fait que le Quai d’Orsay a transmis à l’ambassade du Rwanda à Paris, pour la demande de visa, un document de voyage sur lequel figurait l’ancien drapeau rwandais (avec trois bandes verticales et un R majuscule au centre), en vigueur au moment du génocide. Le drapeau du Rwanda a été changé depuis 2001.
Si en France, une source diplomatique a évoqué «un couac administratif» et non pas «un problème diplomatique», au Rwanda l’on se demande comment cette confusion sur le drapeau n’a pu être corrigée à temps. Alors que les deux pays tentent de renouer leurs relations, brouillées à cause du dossier du génocide du Rwanda dans lequel la France est accusée d’avoir une part de responsabilité, voilà une mésaventure qui tombe à un mauvais moment.
La délégation qui devait se rendre à Kigali était composée de trois officiels, notamment du directeur de l’Afrique et de l’océan Indien au ministère des Affaires étrangères, Rémi Maréchaux qui est le chef de file, d’un responsable Afrique subsaharienne de l’Agence française de développement (AFD) et d’un conseiller économique.
Après Kigali, où une audience avait été convenue avec Louise Mushikiwabo, la chef de la diplomatie rwandaise, les officiels français devaient se rendre en Afrique centrale.
Paris n’a plus d’ambassadeur au Rwanda depuis le départ de Michel Flesh en septembre 2015.