Une jeune fille kamikaze s’est fait exploser dans la nuit du mercredi à jeudi, dans une salle de jeu à Waza, une ville située dans l’extrême-nord du Cameroun, causant la mort d’une dizaine de personnes.
Avec un bilan officiel de 16 morts (14 civils et les 2 kamikazes) et 32 blessés, cet attentat est présenté comme l’un des plus meurtriers ces douze derniers mois dans le pays.
Une deuxième kamikaze, a été rapidement repérée et neutralisée avant le déclenchement de sa charge, par un militaire de l’unité spéciale déployée contre Boko Haram.
L’attentat a été attribué au groupe terroriste nigérian Boko Haram qui ces derniers temps, fait beaucoup plus usage de kamikazes pour perpétrer des attentats-suicides. La région touchée, frontalière du nord-est du Nigeria, fief de l’organisation terroriste, fait aussi l’objet de plusieurs attaques commises par le groupe jihadiste.
Selon le ministre camerounais de la Communication, le groupe Boko Haram qui est pourtant «repoussé dans ses derniers retranchements», conserve tout de même «une certaine capacité de nuisance» dans cette région.
La ville touristique de Waza qui était autrefois très fréquentée par les touristes, grâce aux activités touristiques de son célèbre parc national reconnu par l’Unesco, a été progressivement désertée par les visiteurs à cause des attaques de Boko Haram.
Cette secte a fait allégeance à l’Organisation de l’Etat islamique et se fait désormais appeler Province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest.