L’Angola a manifesté son opposition face aux conditions dictées par l’Union européenne (UE) pour l’envoi de ses observateurs, dont l’accès à l’ensemble des bureaux de vote du territoire national, lors des élections générales prévues le 23 août prochain dans le pays.
Le ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chicoty a fait savoir que son pays ne s’attend pas à ce que des leçons lui soient dictées. «Nous ne nous attendons pas à ce que quiconque nous impose sa façon d’observer les élections et nous donne des leçons», a-t-il martelé.
D’après le ministre, «aucune organisation internationale n’a imposé les conditions d’observation des élections. Seule l’UE, lorsqu’elle a été invitée à envoyer des observateurs a suggéré la signature d’un mémorandum d’accord».
Le chef de la diplomatie est clair, «l’invitation (à l’UE) reste ouverte. Mais nous ne voulons pas d’accords spécifiques avec chacune des organisations» qui envoient des observateurs.
Au moins 3.000 observateurs internationaux ont été invités par les autorités angolaises pour suivre le déroulement des élections générales, selon la Commission électorale.
Ces élections devront marquer la fin du règne du président José Eduardo dos Santos qui a passé trente-huit ans à la tête du pays. Le chef de l’Etat, âgé de 74 ans, avait déjà annoncé qu’il ne se représentera plus.
Son parti, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), avait désigné l’actuel ministre de la Défense, José Lourenço pour lui succéder en cas de victoire du parti au pouvoir à ces élections.
Le régime de dos Santos a été épinglé pour ses violations des droits de l’Homme, notamment par la police et la justice qui répriment toute contestation. Les opposants au pouvoir sont régulièrement réprimés.