Dans le discours du Trône célébrant cette année le 18è anniversaire de son intronisation, le Roi Mohammed VI a vivement critiqué les mauvaises performances de l’administration marocaine par rapport au secteur privé, tout en faisant assumer aux responsables incompétents les retards dans la réalisation des projets de développement.
Alors que les choix de développement sont reconnus pour leur pertinence, les mentalités du personnel et des responsables de l’administration publique n’ont pas changé et freinent souvent des projets importants, s’est indigné le souverain chérifien.
Il est donc indispensable de lier la responsabilité à la reddition des comptes conformément à la Constitution, a insisté le souverain marocain, rendant toutefois hommage aux responsables et au personnel consciencieux de l’administration publique.
Mohammed VI n’a pas non plus épargné les responsables des partis politiques qui, a-t-il affirmé, tirent bénéfice des succès économiques et des progrès sociaux enregistrés sans toutefois assumer leur rôle.
Les tiraillements stériles et règlements de comptes entre partis politiques portent préjudice aux efforts de développement et de modernisation des structures de l’État, a souligné le souverain marocain. Les gens ne croient pas dans les partis politiques et dédaignent les responsables véreux, ce qui les pousse à tourner le dos à la politique.
La question du Sahara et la politique africaine du Maroc demeurent une priorité, a rappelé le roi Mohammed VI, soulignant toutefois que l’effort de développement et d’amélioration des conditions de vie des citoyens est également une priorité.