L’Etat de Côte d’Ivoire a cédé la totalité de ses parts dans le capital de la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), soit 51,6%, à une société de droit canadienne spécialisée dans le financement de l’immobilier.
Un décret a été adopté, à cet effet, par le gouvernement, lors de son dernier Conseil, autorisant la cession des actifs de l’Etat dans la BHCI.
L’objectif de cette transaction, selon les autorités, est d’assurer la recapitalisation de cette banque qui a enregistré des pertes importantes de nature à compromettre ses missions. Il est aussi question de permettre à la banque d’être plus conforme à la réglementation bancaire de l’UEMOA et d’exercer plus efficacement ses opérations de financement de l’immobilier en Côte d’Ivoire.
Dans son dernier rapport sur la Côte d’Ivoire, publié au courant de ce mois, la Banque mondiale a annoncé la privatisation de la BHCI (51,6%) et de Versus Bank (100%) qui devrait intervenir d’ici fin 2017. D’ailleurs, la privatisation des deux établissements bancaires, à capitaux majoritairement publics, avait été annoncée quelques années plus tôt.
La privatisation de la BHCI avait été recommandée depuis 2013 par le cabinet d’audit PwC qui avait expliqué que cette mesure était nécessaire pour sauver les actifs de la banque.
Les autorités ivoiriennes ont entamé, depuis quelques années, le processus de cession des parts de l’Etat dans des établissements bancaires. Début juillet, l’Etat a cédé sur le marché boursier régional, 841.500 actions représentant 10% de ses parts dans le capital de Nsia Banque.