Les employés de la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) ont battu le pavé ce jeudi 3 août à Tunis, pour exprimer leur refus catégorique de toute privatisation de leur entreprise.
La manifestation, organisée à l’appel du syndicat national des employés de l’entreprise, a fait suite aux propos du conseiller du chef du gouvernement, Faycel Derbel, qui avait évoqué, le mois passé, l’hypothèse d’une privatisation partielle ou totale de la RNTA pour renflouer les caisses de l’Etat.
Les travailleurs de la RNTA, opposés à toute cession partielle ou totale de la Régie, ont invité les autorités à s’engager dans une déclaration publique, qu’elles renonçaient à la privatisation envisagée. Le syndicat serait plutôt favorable à d’autres types de solution, dont une restructuration de l’entreprise sur un délai de 5 ou 10 ans ou encore un programme de départ anticipé à la retraite des employés.
En tout cas, le syndicat est prêt à rencontrer les autorités compétentes pour réfléchir ensemble sur les pistes de solutions. D’ores et déjà, un préavis de grève a été déposé par la plateforme pour la journée du 15 août prochain.
La RNTA, l’une des plus importantes sociétés tunisiennes, a été fondée en 1891 avec un capital de 3,5 millions de dinars tunisiens. Selon la presse locale, la déclaration du conseiller du chef du gouvernement a entraîné le blocage du secteur des tabacs et engendré des pertes monumentales et pour l’entreprise et pour le budget de l’Etat.