L’armée américaine a ciblé pour la première fois mardi, par des frappes aériennes des positions de l’Etat Islamique (EI) près de Bagdad.
Intervenant au lendemain du consensus qui s’est dégagé des réunions de Djeddah et de Paris, ce premier raid aérien a eu lieu à Sadr Al Youssoufiya, une localité située 25 kilomètres au sud-ouest de la capitale irakienne, d’où une position djihadiste lançait ses attaques contre les soldats irakiens.
S’en est suivi un second bombardement aérien, qui a été lancé dans le nord de l’Irak, près de Sinjaret, détruisant six véhicules de l’EI, a affirmé CENTCOM, le commandement de l’armée américaine chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale.
L’offensive de l’armée américaine s’inscrit dans le soutien des Etats-Unis à l’Irak visant à stopper l’avancée depuis juin dernier, des djihadistes de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie. L’organisation islamiste contrôle environ 40% du territoire irakien et près de 25% en Syrie.
De leur côté, les combattants de l’EI ont abattu mardi, un avion de l’armée syrienne qui était en train de bombarder Raqa, le bastion du groupe djihadiste en Syrie.
Depuis le début du mois d’août, l’aviation américaine avait déjà procédé à plusieurs frappes tactiques contre les bases de l’EI en Irak.
Le président américain Barack Obama, avait dévoilé mercredi dernier, la nouvelle stratégie pour lutter contre l’EI. Elle prévoie notamment des frappes aériennes en Syrie et en Irak, en excluant l’envoi de troupes au sol et la collaboration avec le régime de Bachar Al Assad.
Le pays de l’oncle Sam mène une large campagne diplomatique depuis la semaine dernière pour tenter de rallier le maximum de pays dans son offensive contre l’EI. Une trentaine de pays ont d’ores et déjà adhéré à la stratégie américaine contre le groupe armé djihadiste. Parmi les pays qui se sont engagés contre l’EI, la France, dont les Rafales de son armée de l’air ont déjà mené leurs premiers vols de reconnaissances lundi au-dessus du territoire irakien.