La Croix-Rouge centrafricaine a décrété un deuil de trois jours à compter de ce mercredi 9 août, à la mémoire de six volontaires de son personnel ayant péri dans des violences à Gambo, dans la préfecture de Mbomou, à l’est de la Centrafrique.
Les six agents, tous de nationalité centrafricaine, ont été tués pendant une attaque qui a visé un centre médical le 3 août dernier, d’après un communiqué publié, ce mercredi, par l’organisation humanitaire qui précise que l’annonce de l’attaque n’a pas été faite immédiatement à cause de l’absence de couverture téléphonique dans la zone.
Le personnel de la Croix Rouge participait à une réunion de crise quand l’assaut a eu lieu et qui a fait également une trentaine de morts parmi les civils. Toutefois, le flou règne encore sur le nombre exact de l’ensemble de victimes, et l’identité des assaillants. Les informations divergent selon les sources.
Ces dernières semaines, divers groupes armés et milices s’affrontent et multiplient leurs attaques contre des civils, des casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), voire des employés humanitaires.
L’ONU a déjà tiré la sonnette d’alarme en rapport avec la situation que traverse actuellement le pays. Des signes avant-coureurs de génocide émergent en Centrafrique où les violences redoublent, a estimé, au début de cette semaine, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires.
«Nous devons agir maintenant, ne pas réduire l’effort de l’ONU», a-t-il poursuivi, assurant qu’«il est temps d’augmenter le nombre de militaires et de policiers de la Minusca afin qu’elle soit en adéquation avec son mandat de protection des civils».