Le gouvernement ivoirien et les syndicats des fonctionnaires ont signé, ce jeudi 17 août, un protocole d’accord portant sur une trêve sociale de cinq ans, sous la houlette du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
L’accord fait suite à la grève des fonctionnaires qui avait paralysé en janvier l’administration publique. Les employés de l’Etat avaient observé un arrêt de travail pour réclamer des augmentations de salaires et le paiement d’arriérés de primes. Ils protestaient avaient également contre une réforme des retraites intervenue en 2012 qui faisait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés.
Lors de la cérémonie de signature, Amadou Gon Coulibaly a affirmé que «cette trêve ne vise aucunement à neutraliser les syndicats, elle marque plutôt une volonté résolue (…) de briser définitivement le mur de méfiance et de suspicion qui tend parfois à obstruer les rapports entre les deux parties».
Rassurant que son gouvernement «ne ménagera aucun effort pour tenir ses engagements», le chef du gouvernement ivoirien a aussi attiré l’attention des syndicats sur «le non-respect d’une des clauses de l’accord» qui «pourrait impliquer sa rupture tacite».
Du côté des syndicats, le président de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public, Théodore Gnagna Zadi, a souligné que «le protocole d’accord n’est pas forcément le meilleur». Il reconnait, toutefois, «qu’il règle définitivement le problème du stock des arriérés, au centre de toutes les revendications depuis cinq ans ».
En effet, les deux parties se sont entendues sur le paiement des stocks d’arriérés d’un montant global de 249,6 milliards de francs CFA (environ 381 millions d’euros) pour près de 130.000 travailleurs qui représentent près 80% des effectifs de la fonction publique. Le paiement s’étendra sur une période allant de 2018 à 2025.