Le parti au pouvoir en Angola, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a remporté, sans grande surprise, les élections générales avec plus de 64,5% des suffrages, suivi de l’Unita qui en a obtenu 24,04%, selon les chiffres provisoires communiqués jeudi par la Commission nationale électorale (CNE).
L’opposition a réagi dès l’annonce de la CNE, affirmant que ces résultats provisoires ne reflètent pas la réalité. D’emblée, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) est convaincue d’avoir remporté le scrutin dans la province de Luanda, contrairement aux chiffres communiqués.
L’Unita a promis de publier ses propres chiffres, et s’est en même temps déclarée disposée à travailler avec la CNE pour accorder leurs violons.
Le MPLA est à la tête du pays depuis son indépendance en 1975. Le président José Eduardo dos Santos qui a régné pendant 38 ans a cédé sa place à Joao Lourenço, le candidat élu du même parti MPLA.
Dos Santos, 75 ans, fatigué par la maladie, a décidé de quitter le pouvoir.
João Lourenço, 64 ans, ministre de la Défense dans le gouvernement sortant, est perçu comme un fidèle du président dos Santos. Certains redoutent qu’il ne soit qu’une simple marionnette de son prédécesseur dont la famille et les proches sont très présents dans l’économie du pays. Mais lui-même rassure qu’«il n’y aura pas deux présidents de la République».
En tout cas, les Angolais attendent de lui des solutions pour redresser l’économie nationale secouée depuis trois ans par la chute des prix du pétrole, la principale ressource du pays.
La dette de l’Angola s’est approfondie, tandis que la monnaie nationale a dégringolé. Lourenço a promis pendant sa campagne un «miracle économique» et la lutte contre la corruption.