Au moins dix-huit entreprises camerounaises opérant dans divers secteurs d’activités, sont actuellement installées en Chine, a révélé Liu Yuting, vice-ministre chinois de l’Administration d’Etat, de l’Industrie et du Commerce.
Au cours d’une rencontre avec le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le responsable chinois a exprimé le souhait de son pays de voir de plus en plus de «produits camerounais sur le marché chinois». Tandis que son homologue camerounais a plaidé pour que les opérateurs économiques chinois soient mieux sensibilisés pour transformer localement les produits camerounais et les exporter vers la Chine et les pays de la sous-région d’Afrique centrale, afin de contribuer, dit-il, «à la promotion du label Cameroun».
Actuellement le Cameroun exporte essentiellement du coton, du bois brut et du bois scié vers la Chine. Greenpeace est d’ailleurs, montée au créneau en août dernier, pour dénoncer la vente en Chine de 3000 m3 de bois brut provenant illégalement du Cameroun, avec la complicité d’autres entreprises étrangères.
Les Camerounais se plaignent aussi de l’inondation des marchés africains en général et du marché camerounais en particulier, par les produits Made In China et reprochent aux entreprises chinoises de ne pas se conformer aux règlementations en vigueur dans le pays particulièrement dans le secteur minier, où elles exercent souvent sous couvert de la clandestinité.
L’empire du milieu demeure néanmoins, l’un des principaux partenaires économiques du Cameroun.
Selon des statistiques officielles de 2013, la Chine est devenue en 2012, le premier client bilatéral du Cameroun, en absorbant plus de 15 pour cent de ses exportations, devançant ainsi l’Espagne et les Pays-Bas qui étaient, un an auparavant, les deux premiers clients du Cameroun, avec 70% d’importations de cacao.
Les échanges commerciaux entre les deux pays, suggèrent les responsables camerounais, méritent d’être rééquilibrés et plus de transparence.