Le Maroc va bientôt lancer les travaux de construction de sa plus grande centrale thermique à Safi, après le bouclage du financement qui se monte à quelques 23 milliards de Dirhams (environ 2,6 milliards de dollars).
La cérémonie de lancement du projet a été présidée ce mercredi à Rabat, par le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane.
La centrale thermique qui devrait à terme couvrir 25% de la demande nationale en électricité sera d’une capacité de production de 1.386 MW d’électricité à base de charbon. La future centrale sera érigée près de Safi, à 300 kilomètres au sud de la capitale du pays. La future centrale sera dotée de technologies de pointe respectueuses de l’environnement, une première dans le domaine, en Afrique.
Aux termes d’un appel d’offre international, les travaux de construction et d’exploitation de la centrale thermique ont été attribués à la société marocaine Safi Energy Compagny (SAFIEC). Le projet sera financé par un groupement de banques nationales et d’autres banques du Japon, de France et de Grande-Bretagne.
Une fois la centrale commencera à produire ses premiers kilowatts au courant de 2018, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau (ONEE) qui achètera la totalité de l’énergie produite, se chargera du transport et de la distribution du courant.
Le projet de la centrale thermique s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental visant à renforcer les capacités de production électrique du royaume. En effet le Maroc, fort de ses quelque 33 millions d’habitants, consomme de plus en plus d’électricité. Il est donc impératif pour un pays qui importe la totalité de ses besoins en énergies fossiles, d’avoir des centrales fonctionnant au charbon.
Le chantier qui s’achèvera au courant de 2018, aura un impact positif au niveau social. La centrale devrait employer à terme 400 personnes et générer environ 700 emplois indirects. Ce projet intervient peu après la construction du gigantesque champ éolien de Tarfaya, situé 1000 km au sud de Rabat. L’électricité produite par ce parc éolien devrait couvrir à l’horizon 2020, 50% des besoins énergétiques du pays.