La Commission nationale électorale (CNE) en Angola, a accusé lundi, les partis de l’opposition de «mauvaise foi» pour avoir remis en cause les résultats des élections générales du 23 août dernier ayant donné victoire au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, parti au pouvoir).
Après avoir rejeté «catégoriquement» les allégations de l’opposition, le président de la CNE, André da Silva Neto, animant une conférence de presse à Luanda, a déclaré que les adversaires du régime au pouvoir cherchent tout simplement à «décrédibiliser le processus électoral angolais». Il a assuré que l’ensemble du processus avait été «légal».
Dimanche, l’opposition a exigé un recomptage des bulletins, estimant que le vote a été entaché d’irrégularités. Au nombre de ces anomalies, les opposants angolais citent, entre autres, la disparition d’urnes, l’apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletins de vote, ou encore la présence illégale d’individus étrangers au processus. L’opposition n’exclut pas la possibilité de faire recours à la justice en cas de rejet de sa demande.
Le MPLA a accédé au pouvoir en 1975, l’année de l’indépendance du pays. Le président José Edouardo do Santos qui garde le pouvoir depuis cette même date, était accusé de diriger l’Angola d’une main de fer. Son successeur Joao Lourenço devrait prendre ses fonctions le 25 septembre prochain. Devant les difficultés financières que connaît l’Angola, Lourenço a promis de faire un miracle économique.
L’économie angolaise, qui tire presque l’intégralité de ses revenus du pétrole, est plongée dans une crise depuis trois ans, à cause notamment de la baisse des cours de l’or noir.