Devant la multiplication des attaques terroristes dont il est ciblé, le Burkina Faso vient de mettre en place un nouveau dispositif sécuritaire.
Le ministre de la sécurité, Simon Compaoré, a choisi de présenter les mesures fortes prises par le gouvernement au sein de l’avenue Kwame Nkrumah, dans le centre-ville de Ouagadougou, où une deuxième attaque meurtrière venait d’être perpétrée le 13 août dernier, avec un bilan de 19 morts et 22 blessés. La première attaque du 15 janvier 2016 contre le café Capuccino puis l’hôtel Splendid avait fait une trentaine de morts.
«Nous avons pris des dispositions pérennes pour minimiser les risques», a déclaré, entre autres, le ministre, ce lundi 4 septembre, devant les détenteurs de commerce et des café-restaurants de l’avenue Kwame Nkrumah.
Le nouveau dispositif sécuritaire consiste en la multiplication des patrouilles des forces de sécurités dans des lieux de forte affluence. Il débutera à Ouagadougou la capitale et sera étendu sur tout le territoire national.
Notons que dans la même journée où le gouvernement a fait part de ses nouvelles mesures de sécurité, des hommes armés ont fait irruption, tôt le matin, à Kourfadji, au nord du Bukina, où ils ont pris des personnes en otage, après avoir tiré en l’air. Ce n’est pas la première fois que ce village a été visité par des individus indésirables qui s’en prennent à la population et à leurs biens.
Le Burkina Faso est devenu la cible des djihadistes de la région ouest-africaine qui lui reprochent de fournir des casques bleus à la mission des Nations unies au Mali et d’être engagé dans le G5 Sahel, Les menaces viennent aussi bien de la région que de l’intérieur du pays. Depuis quelques mois, un mouvement local, baptisé Ansarul Islam, fondé par un imam peul mène des raids meurtriers contre l’armée.