Animé par la volonté de sauver l’accord de paix au Mali, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité, mardi 5 septembre, une résolution créant un régime général de sanctions pour ce pays.
La demande concernant ces sanctions aurait été faite, courant août, par le gouvernement malien qui assiste à la multiplication des entraves au processus de paix et de réconciliation, particulièrement au nord du Mali. L’objectif est donc de punir les adversaires de la paix et de donner un nouvel élan à l’accord qui avait été signé en 2015 pour mettre fin aux violences dans le nord du pays.
Les sanctions concernent l’interdiction de voyages et le gel des avoirs, mais les identités des individus ou des entités visés ne sont pas encore révélées. L’ONU mettra en place un comité de sanctions pour identifier justement les coupables.
Pour se faire, le comité se basera sur les violations du cessez-le-feu, les obstructions à la mise en œuvre de l’accord de paix, les attaques contre les forces armées maliennes ou les Casques bleus, les violations des droits de l’Homme ou les obstacles à l’acheminement d’aide humanitaire.
Malgré la présence des Casques bleus et d’une force française dans le pays, les violences au Mali ne semblent pas s’éteindre. Ces derniers mois, les attaques se sont d’ailleurs multipliées. Les soldats de l’ONU sont eux-mêmes la cible des assauts des groupes jihadistes armés.
En tout cas, l’ONU espère mettre un terme à l’impunité qui règne au Mali par sa nouvelle démarche. Avec ce régime de sanctions, il est question «d’adresser un message politique très fort aux acteurs concernés», d’après Francois Delattre, chef de la mission permanente de la France auprès des Nations unies.