Le gouvernement togolais a adopté mardi, en conseil des ministres, un avant-projet de loi portant sur l’amendement de la Constitution du 14 octobre 1992 et notamment ses articles concernant la limitation des mandats et le mode de scrutin.
L’«initiative est de nature à favoriser la préservation d’un climat de paix et de sérénité indispensable pour permettre à notre pays d’intensifier les efforts visant à répondre aux préoccupations essentielles des populations en matière d’amélioration de leurs conditions de vie», d’après le communiqué lu à la Télévision nationale par le ministre de la Communication, Guy Madje Lorenzo.
Le gouvernement togolais s’est-il finalement décidé à répondre aux exigences de réformes exigées par l’opposition ? Coïncidence ou non, l’annonce de cet avant-projet de loi portant sur la modification de la Constitution, intervient à la veille de l’appel de l’opposition à manifester, ces mercredi et jeudi, à Lomé la capitale et sur tout le territoire du pays, pour réclamer, entre autres, les réformes de la Constitution de 1992.
Le président de la République a invité «les acteurs politiques au sens du dépassement pour faire aboutir le projet de révision constitutionnelle», selon le communiqué du gouvernement.
En tout cas, l’opposition qui se mobilise massivement ces derniers jours veut mettre fin au règne sans partage de la dynastie Gnassingbé sur le Togo. Rappelons que la répression de la manifestation de l’opposition des 19 et 20 août dernier avait fait des morts et de nombreux blessés.