La République démocratique du Congo (RDC) a rejoint mardi 5 septembre, en qualité de membre associé, le Groupe d’action contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme en Afrique centrale (Gabac), un organisme spécialisé de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
La démarche de la RDC a été saluée par les deux organismes au centre de l’Afrique. En effet, de nombreux criminels convoyaient leurs fonds en RDC sans risque d’être poursuivis en justice, dans la mesure où ce pays n’était pas membre de la Cemac et donc non soumis à ses règlements.
L’accord a été signé à Brazzaville, la capitale de la République du Congo par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de la RDC, Emmanuel Ramazani Shadari, et le président de la commission de la CEMAC, Pierre Moussa, en présence du président en exercice du Gabac, Calix Ganongo.
«En adhérant ce jour au GABAC, la RDC entend mobiliser l’assistance du GABAC pour la mise à niveau de son dispositif national de riposte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme», a déclaré Shadari.
Selon lui, son pays a «pris la mesure du danger que représente le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme pour la stabilité politique, économique, financière et sociale de nos États mais aussi pour la paix et la sécurité internationales».
Les clauses de l’accord prévoient, entre autres, l’assistance de la CEMAC à la RDC en matière de coordination et des politiques de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour espérer de meilleurs résultats, la RDC a été invitée à se conformer au règlement intérieur et aux manuels de procédures administratives et financières du GABAC.