Les autorités ivoiriennes ont accusé jeudi, des proches de l’ex-président Laurent Gbagbo de tenter de déstabiliser la Côte d’Ivoire, à travers des attaques perpétrées ces derniers mois, contre des postes de police et de la gendarmerie.
A l’issue d’un Conseil national de sécurité extraordinaire présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, et consacré notamment à la situation sécuritaire nationale, le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité cite dans une déclaration à la presse, des personnes qui seraient à l’origine d’un «projet de déstabilisation» du pays.
Parmi ces personnes figurent deux proches de Gbagbo qui seraient en exil, notamment Stéphane Kipré, un gendre de l’ex-président, et Pickas Damana, un ancien leader des «Jeunes Patriotes», un mouvement politique pro-Gbagbo.
Les informations recueillies au cours des enquêtes et des auditions, en lien avec certaines attaques, «montrent clairement que ces attaques s’inscrivent dans un projet de déstabilisation impliquant notamment des responsables politiques aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays», a précisé Diakité.
Le Conseil National de Sécurité a donné instruction aux Forces de Défense et de Sécurité pour agir avec la plus grande fermeté dans la traque des auteurs et des instigateurs de ces attaques afin de les traduire devant la Justice.
Le ministre a fait savoir que le gouvernement a pris des dispositions pour apporter une réponse vigoureuse à ces actes criminels et pour garantir la quiétude de la population.
Le Conseil a pris également des mesures visant à renforcer la sécurité autour des prisons, suite aux nombreuses évasions de prisonniers qui sont survenues ces derniers temps dans des maisons d’arrêt et de correction.