Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK, a inauguré samedi 9 septembre, le poste de commandement central de la Force conjointe G5 mise en place pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.
Ce quartier général situé à Sévaré, dans le centre du Mali où la situation sécuritaire s’est largement dégradée ces derniers temps, aura pour mission de coordonner les actions militaires entre ce pays, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie.
Il est prévu que la Force antijihadiste composée de 5 000 militaires issus des Forces armées originaires de ces différents pays. Dans un premier temps, la force collaborera avec l’opération française Barkhane.
Selon le chronogramme déjà établi, le premier bataillon de la Force devrait être opérationnel dès la fin de ce mois, tandis que les premières opérations militaires entre les frontières du Burkina, du Mali et du Niger, qui constituent le triangle de la mort, devraient débuter le mois prochain. En tout cas, au cours de l’inauguration, IBK, président en exercice de la Force, a rassuré sur le soutien des autorités des cinq pays pour le démarrage rapide des activités.
La constitution de la Force militaire du G5 Sahel a été actée lors du dernier sommet extraordinaire en début juillet à Bamako par les dirigeants des pays concernés. Ces derniers avaient également, à cette occasion, décidé de débloquer des fonds nécessaires pour les activités de septembre-octobre.
Le pays français, Emmanuel Macron, a énormément soutenu le projet de la création de la Force conjointe du G5 Sahel. Son pays a joué un rôle décisif dans l’adoption de la résolution 2359 par le Conseil de sécurité des Nations Unies donnant quitus à la mise en place de la Force contre le terrorisme.