Des universitaires et intellectuels algériens ont plaide en faveur de la destitution du président Abdelaziz Bouteflika qui serait, selon eux, dans l’incapacité de diriger le pays à cause de son état de santé.
Dans une tribune publiée récemment dans le quotidien francophone El-Watan, les universitaires et intellectuels algériens demandent également l’organisation d’une «élection présidentielle anticipée au cours des mois à venir».
Depuis qu’il a été victime, en 2013, d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’a cloué dans un fauteuil roulant et lui a fait perdre la voix, le chef de l’Etat algérien fait l’objet de nombreuses spéculations quant à son état de santé qui ne fait que se dégrader. Non seulement, il n’est plus capable d’exercer ses fonctions constitutionnelles de façon soutenue, mais Bouteflika, a du mal à recevoir dignement ses homologues étrangers et à effectuer des voyages officiels hors de son pays, relèvent les auteurs de la tribune.
Pour ces universitaires et intellectuels, l’Algérie ressemble depuis des années, à «un bateau ivre, vogue au gré de décisions erratiques et contradictoires». Ils exhortent ainsi «les forces politiques et sociales représentatives de la nation et toutes celles et ceux qui veulent éviter que le pire n’advienne, de prendre leurs responsabilités pour faire valoir la nécessité d’organiser, dans la transparence, une élection présidentielle anticipée».
« Il y a urgence de sortir de ce statu quo mortifère. La raison voudrait que le pays aille vers une Constituante, avec une période de transition consensuelle», poursuivent-ils.
La voix des intellectuels s’ajoutent à celles qui s’étaient déjà lever pour dénoncer la prise en otage du pays par un clan d’Algériens. Récemment, une pétition en ligne, organisé par un parti d’opposition, appelait le Conseil constitutionnel à constater l’empêchement du chef de l’Etat à continuer ses fonctions, conformément à l’article 102 de la Constitution.
Mais l’entourage du président moribond continue à affirmer que Bouteflika jouit toujours de ses capacités pour gouverner, même au-delà de son mandat qui prend fin en 2019.