Après plusieurs années de crise alimentaire, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a indiqué mardi 12 septembre que son pays peut à nouveau nourrir aisément sa population.
Le chef de l’Etat a proclamé l’autosuffisance alimentaire lors de l’ouverture de la session parlementaire à Harare. «Le pays a réussi cette année à être de nouveau autosuffisant sur le plan alimentaire grâce à une bonne saison des pluies et l’introduction d’une centralisation de l’agriculture», a-t-il affirmé. C’est le maïs particulièrement qui a enregistré une bonne récolte.
Depuis que Mugabe avait mis en place la réforme agraire en 2009, qui avait conduit à la saisie de milliers de fermes appartenant à plus de 4000 Blancs, puis à l’effondrement de l’économie qui s’appuie essentiellement sur l’agriculture, c’est la première que le secteur affiche de belles perspectives.
Le président a rassuré que les autorités s’attelleront à consolider ces résultats en investissant notamment dans l’irrigation et la collecte d’eau.
La réforme agraire de Mugabe n’avait pas donné des résultats escomptés. Les terres ravies à des Blancs qui avaient été expulsés avaient été redistribuées à des Noirs souvent inexpérimentés ou sous-équipés. La production agricole avait par conséquent chuté drastiquement.
Le Zimbabwe qui était considéré pendant longtemps comme le grenier de l’Afrique a terni son image suite à cette expérience de la réforme controversée, motivée par l’idéologie nationaliste. Le pays est toujours plongé dans une grave crise économique.
Le chef de l’Etat du Zimbabwe, 93 ans, a accédé au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980. Aujourd’hui le plus vieux président en exercice au monde, il avait annoncé qu’il sera candidat à sa propre succession en 2018. Mugabe est accusé de diriger son pays d’une main de fer.