Les officiels du gouvernement guinéen, ainsi que leurs familles respectives, seront désormais privés de visas d’entrée aux Etats-Unis, a annoncé mardi, le département d’Etat américain, précisant que la mesure prenait effet à partir du mercredi 13 septembre.
Cette décision a été prise par l’administration américaine contre la Guinée à laquelle elle reproche d’avoir refusé ou retardé le rapatriement de ses ressortissants jugés illégaux sur le territoire américain après leurs sorties de prison.
Depuis quelques mois, les autorités américaines invitaient leurs homologues Guinéens à assumer leur responsabilité en rapatriant les ressortissants de leur pays astreints de quitter le territoire américain.
En février, l’ambassadeur de la Guinée à Washington, Mamady Condé, avait fait part d’«une pression terrible» que l’administration américaine exerçait sur les ambassades concernant cette affaire d’expulsion des personnes indésirables. Il était question de faire un choix entre l’expulsion de la cinquantaine de Guinéens concernés et la sanction contre l’Etat guinéen.
D’après la diplomatie guinéenne, au départ l’accord d’expulsion avait été donné par la Guinée. Mais les réticences ont surgi de la part des autorités lorsqu’elles ont remarqué que les Etats-Unis voulaient ajouter aux Guinéens qui avaient commis des crimes et purger leur peine, d’autres Guinéens qui n’avaient pour seul tort que de vivre illégalement aux Etats-Unis. Parmi ces derniers figureraient des travailleurs qui auraient des familles et paient des impôts.
La Guinée voulait également se rassurer que les personnes à expulser sont effectivement des ressortissants guinéens. De même que l’Etat voulait connaître exactement le délit commis par chacun pour mieux organiser leur rapatriement.
En plus de la Guinée, trois autres pays africains sont concernés par cette restriction pour les mêmes causes, notamment la Sierra Léone, le Cambodge et l’Erythrée. Mais pour ce dernier pays, seuls les visas d’affaire et de tourisme sont concernés par cette interdiction.