L’Algérie, dont l’économie est quasi-dépendante de la rente pétrolière, est secouée ces derniers mois, par des baisses en cascade du prix du brut.
Les dirigeants algériens ne cachent plus leurs craintes de voir chuter les recettes de la manne pétrolière qui alimentent les réserves du pays en devises fortes, et permettent de financer les grands chantiers en Algérie.
Au début de cette semaine, le ministre algérien de l’Energie, Youcef Yousfi a tenté de minimiser les inquiétudes du gouvernement devant « la rapidité de la chute » des prix mondiaux du pétrole, qui a généré un manque à gagner de 13 pc pour son pays depuis juin dernier.
Entre juin et août derniers, le Sahara Blend, le brut de référence algérien, a perdu près de 12 dollars de sa valeur pour se situer à 100,86 dollars le baril, selon les chiffres rendus publics mercredi à Vienne, par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Les cours sont impactés par une abondance de l’offre et une baisse de la demande de pétrole.
Le gouvernement algérien qui craint que la tendance baissière des cours du brut qui va en s’accentuant, s’installe « dans la durée », serait en train d’étudier les répercussions potentielles de cette chute sur les équilibres budgétaires du pays.
La publication mercredi, du dernier rapport mensuel de l’OPEP, faisant état de prévisions peu reluisantes pour la demande mondiale d’ici fin 2014 et l’année prochaine, n’ont fait qu’amplifier les craintes algériennes.
Même le Fonds monétaire international (FMI) a relevé, dans son dernier examen annuel sur l’état de l’économie algérienne, la « vulnérabilité » du pays aux développements du secteur des hydrocarbures. Le déclin de la production pétrolière, combiné à une hausse de la consommation interne, prévient le FMI, mettent sous pression le volume des exportations et aggravent ainsi le risque persistant d’une baisse des cours de pétrole.
Avec une réserve estimée à 12 milliards de barils de pétrole et 4.000 milliards de m3 de gaz, l’Algérie ne pourra pas maintenir à court terme, le volume actuel de ses exportations d’hydrocarbures. De nombreux experts prévoient dans les années à venir, un tarissement des gisements algériens, à l’image de la chute libre de la production dans le champ gazier de Hassi R’mel, l’un des plus importants au monde.
Pour préserver sa position sur le marché international des hydrocarbures, l’Algérie devrait impérativement explorer de nouveaux gisements afin d’éviter la chute de sa production.