Le chef de l’Etat centrafricain Faustin-Archange Touadéra a appelé au renforcement des «capacités de la MINUSCA en termes d’hommes et de matériels», mardi lors d’une conférence de presse, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Pour le président Touadéra, la force de maintien de la paix de l’ONU (MINUSCA) est la seule qui soit capable d’assurer la sécurité dans son pays. Il a ainsi exhorté la communauté internationale à «ne pas oublier» la Centrafrique.
Une réunion ministérielle consacrée à la situation en Centrafrique s’est également tenue mardi en marge de l’Assemblée générale, au cours de laquelle Touadéra a affirmé que «la Centrafrique vit un moment critique de son histoire. On a besoin du soutien de nos amis».
La MINUSCA déployée en Centrafrique en 2014, est forte de quelque 12.000 hommes. Le numéro centrafricain estime que «quatre contingents» supplémentaires, soit plusieurs milliers de militaires, seront nécessaires pour répondre au besoin de sécurité dans son pays. Le mandat de la force onusienne devrait être renouvelé en novembre par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Depuis le déclenchement de conflits intercommunautaires en 2013, le pays est toujours sous le coup des violences perpétrées par des groupes armés. Seule la capitale Bangui est épargnée. Le président Touadera, élu en février 2016, et son gouvernement peinent à ramener la paix dans le pays, alors que c’est là une des actions qu’attendait la population de la part de ces nouvelles autorités.
Les yeux sont ainsi et encore tournés vers l’ONU pour mettre un terme définitif aux violences, au risque de voir le pays «plongé dans le chaos», comme le craint le président centrafricain.