L’ex-chef d’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a, à première vue, décliné l’offre de dialogue politique du président Macky Sall, estimant que celui-ci «n’est pas dans l’attitude d’un homme qui veut dialoguer».
Macky Sall «ne pose pas les actes de quelqu’un qui veut réellement dialoguer. On ne peut pas attaquer quelqu’un; le déposséder de sa porte-monnaie et lui demander de dialoguer», a fait savoir Wade, mardi 26 septembre, lors d’une réunion du comité directeur de son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS).
Toutefois, voulant laisser une porte ouverte à l’initiative de l’actuel président, Wade a déclaré que Sall «sait par où passer» s’il veut dialoguer.
Macky Sall a invité, au début de ce mois, la classe politique, ainsi que les acteurs sociaux de son pays, au dialogue. «Je reste ouvert au dialogue. Ce pays, nous ne pouvons pas le construire sans nous parler les uns et les autres», a-t-il indiqué. Le président a aussi invité de façon personnelle l’ancien chef d’Etat de venir à la table de discussion. C’était après que Wade, tête de liste de son parti pour les législatives du 30 juillet, ait renoncé à sa fonction de député.
Avant la déclaration de Wade, le PDS a eu déjà à affirmer son attachement au dialogue et à la concertation qu’il considère comme des fondements d’une démocratie mature et apaisée. Mais la formation politique a aussi noté certaines conditions avant de se lancer dans ce chantier.
Wade est devenu de plus en plus critique devant le régime au pouvoir depuis que son fils, Karim Wade avait été arrêté pour enrichissement illicite. Sa libération n’a pas pour autant adouci la colère de l’ancien président.