Devant les spéculations qui ne vont que grandissantes autour de la santé du président nigérian, Muhammadu Buhari, le ministre de l’Information, Lai Mohammed, a exhorté au respect de la vie privée du chef de l’Etat.
«Nous devons respecter sa vie privée», a-t-il indiqué, après avoir lancé, à l’endroit de ceux qui critiquent le silence entretenu sur l’état de santé du président, que Buhari n’est pas obligé de s’expliquer sur la nature de sa maladie ni sur le coût de son traitement médical,
«Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un président en exercice tombe malade, et il n’y a rien d’étonnant non plus que l’Etat prenne en charge son traitement», a affirmé le ministre.
Des propos similaires étaient tenus, début août, par une des assistantes de Buhari, suite aux déclarations de l’opposition qui demandait la démission du chef de l’Etat. «C’est très irrespectueux et très intrusif. Nous entrons dans sa vie privée. Il a aussi des droits en tant que citoyen du Nigeria. Ce n’est pas juste, pas approprié. Tout le monde peut tomber malade à un moment donné» avait affirmé Lauretta Onochie.
Ces derniers jours, des voix se lèvent pour réclamer la vérité sur la prise en charge médicale du président (ses déplacements et ses soins). Le numéro un nigérian est rentré mardi dans son pays, après un court passage à Londres pour une visite de contrôle. Il avait déjà séjourné plus de trois dans la capitale de l’Angleterre pour des soins. A son retour au Nigeria après ce long séjour, il n’avait dit aucun mot sur sa santé lors de son premier discours à la nation.
Bon gré, mal gré, la question de la santé du chef de l’Etat est devenue une affaire sensible au Nigeria, les déclarations rassurantes de son entourage n’apaisent pas les inquiétudes.