Le gouvernement nigérian envisage de retirer le Nigéria de près d’une centaine d’organisations sur plus de 300 dont le pays est membre, en vue de réaliser des économies qui pourront être orientées vers d’autres besoins.
Selon la ministre des Finances. Kemi Adeosun, qui s’exprimait lors d’un point de presse mercredi, le Nigeria déboursait quelques 70 millions de dollars chaque (60 millions d’euros) en guise de contributions à ces organisations.
Les autorités préfèrent orienter une partie cet argent vers d’autres exigences comme la dette dont le paiement n’est pas toujours honoré selon les échéances fixées à l’avance. Pour la ministre, le dossier de la dette met parfois les délégations nigérianes dans des situations inconfortables à l’étranger.
La liste des organisations concernées n’est pas encore établie. Un comité a été mis en place pour réexaminer l’opportunité de l’adhésion du pays à chacune des organisations.
Adeosun cherche des voies et moyens pour réduire les dépenses de l’Etat et tenter de relancer la croissance. C’est le défi qu’elle s’était fixée lors de sa nomination en 2015.
Le Nigéria vient à peine de sortir de la récession dans laquelle il était plongé depuis presque deux ans. Ce premier producteur de pétrole sur le continent africain a été frappé par la chute des cours de l’or noir, la principale source de ses revenus. La reprise de l’économie reste encore fragile comme le reconnaissent des experts locaux. Les questions sécuritaires et les tumultes dans le secteur pétrolier sont entre autres des défis à relever par le gouvernement pour assurer le redécollage continu.