Une patrouille américano-nigérienne est tombée, mercredi 4 octobre, dans une embuscade tendue par des assaillants inconnus, dans la région Nord-Tillabéri au Niger, près de la frontière avec le Mali.
Le bilan de cette embuscade, reconnue par les autorités américaines et nigériennes, varie selon les sources. Pour les autorités de la région de Tillaberi, cinq soldats nigériens et trois soldats américains y auraient perdu la vie. Une opération de riposte aurait été engagée.
Des centaines de soldats américains sont déployés dans la région du Sahel, précisément dans une base aérienne à Agadez, dans le nord du Niger. Ils jouent un rôle de conseil et d’entraînement auprès des forces nigériennes, en matière de renseignement et de surveillance notamment. Le Niger abrite également une force française déployée dans le cadre de l’opération Barkhane.
La région de Tillabery est victime de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes terroristes dont Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La zone est, depuis mars, sous l’état d’urgence qui a été prolongé mi-septembre dernier par Niamey, justement à cause de «la persistance de la menace» émanant des groupes jihadistes.
Signalons que l’attaque contre la patrouille américano-nigérienne est intervenue juste un jour après la visite de travail du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, à Niamey. Une mission de travail en prélude à la réunion du Conseil de sécurité prévue le 30 octobre sur le financement de la force conjointe G5 Sahel.
A cette occasion, le ministre français a fait part de sa conviction selon laquelle, «la mise en œuvre de cette force conjointe sera une bonne réponse aux questions sécuritaires». Il a réitéré le soutien de son pays à la démarche des pays (dont le Niger) initiateurs du projet de la force du G5 Sahel qui, à terme, devrait avoir un effectif de 5000 hommes.