Alors que le Kenya devrait organiser le nouveau scrutin présidentiel le 26 octobre prochain, après l’annulation de l’élection d’août dernier par la Cour suprême, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a interpellé, la semaine dernière, les responsables kenyans sur la nécessité de résoudre, de manière pacifique, les différends, avant de passer aux urnes.
En effet, les déclarations faites par les différentes parties ne sont pas pour apaiser le climat nécessaire pour la bonne tenue des élections. L’UA se dit préoccupée par cette situation et a invité tous les acteurs concernés à faire preuve de retenue pour ne pas entacher l’intégrité des élections.
La Cour Suprême qui a annulé, le 1er septembre, le scrutin présidentiel remporté, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (IEBC), par le président Uhuru Kenyatta, a mis en exergue des manquements dans le travail de cette commission.
Le chef de l’Etat qui n’a pas cautionné la décision de la Cour s’en était pris aux juges à travers ses différentes déclarations. L’opposition qui est à l’origine du recours à la Cour suprême pour dénoncer les irrégularités ayant entaché le scrutin, a fait part de certaines exigences, dont le changement de l’équipe dirigeante de l’IEBC, qui conditionneront sa participation au nouveau scrutin. Ce qui n’est pas du gout du camp présidentiel.
L’Union Européenne (UE) a aussi appelé, pour sa part, ce vendredi, les responsables politiques du Kenya à discuter avec l’IEBC pour trouver une solution à l’impasse actuelle avant les nouvelles élections. «Toutes les parties devraient discuter avec l’IEBC des processus et des procédures, et soutenir son travail de préparation des nouvelles élections», affirme son communiqué publié à Nairobi.
Bruxelles a aussi exhorté la classe politique à éviter les demandes exagérées à l’IEBC ou les menaces de boycott des prochaines élections. Reste à savoir si tous ces appels seront entendus par les concernés.