Le roi Mohammed VI qui prononçait ce vendredi au parlement, son discours d’ouverture de la nouvelle année législative, a annoncé la création d’un nouveau département ministériel spécialement dédié aux affaires africaines, ce qui traduit l’intérêt particulier qu’accorde le souverain au continent noir et à la coopération sud-sud inter-africaine.
Il s’agit d’un ministère délégué rattaché au Département des Affaires étrangères et qui sera chargé des affaires africaines. Ce département aura également pour mission de suivre les projets de développement du Royaume en Afrique et d’assurer leur mise en œuvre dans un cadre responsable.
Faut-il rappeler que les opérateurs publics et privés marocains ont lancé ces dernières années de grands projets économiques dans un bon nombre de pays africains, alors que d’autres méga-projets notamment le gazoduc Nigeria-Maroc, sont en préparation ou en phase de lancement.
Ce gazoduc devrait traverser et desservir sur son passage, une dizaine de pays riverains de l’Océan Atlantique pour finir son parcours au Maroc, d’où le gaz sera acheminé dans une phase ultérieure, jusqu’en Europe.
Dans son discours inaugural de la nouvelle année législative prononcé devant les membres des deux chambres du Parlement réunies, le roi Mohammed VI a par ailleurs annoncé la mise en place d’un nouveau modèle de développement, la création d’un Conseil consultatif pour les jeunes et la mise en chantier effective de la régionalisation.
Le souverain n’a pas hésité à rappeler devant les élus de la Nation, les membres du Gouvernement et les hauts commis de l’Etat, les dysfonctionnements dont l’Administration publique marocaine continue à pâtir en termes de gouvernance, d’efficience et de qualité des prestations offertes aux citoyens.
Ces dysfonctionnements nécessitent de grands remèdes, a insisté le souverain, soulignant que le principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes ne doit pas rester lettre morte. Davantage de fermeté sera désormais manifestée à l’encontre de quiconque « se jouerait » des intérêts des citoyens, a mis en garde le Roi Mohammed VI.