Le candidat du Liberty Party (LP) à la présidentielle du 10 octobre dernier au Liberia, Charles Walker Brumskine, arrivé en troisième position avec 10 % des voix, sollicite la reprise du 1er tour du scrutin qui, selon son parti, était entaché de «grossières irrégularités» et de «fraudes massives».
Se basant sur l’article 83 (c) de la Constitution libérienne qui autorise les candidats mécontents du déroulement des élections à saisir la commission électorale nationale (NEC), Maître Brumskine a déposé sa plainte auprès de cette commission en charge de l’organisation des élections pour «mauvaise conduite» des élections du 10 octobre dernier, suggérant qu’elles devraient être annulées et reprises.
«Nous demandons à la commission électorale de suspendre la tenue du second tour tant que notre plainte n’aura pas été examinée», a fait part le porte-parole du LP, Abraham Darius Dillon. Pour justifier sa requête, la formation politique a relevé, entre autres, les casses d’urnes, la présence de certains bulletins de vote qui étaient pré-remplis ou encore l’autorisation accordée à certaines personnes à voter après la fermeture des bureaux de votes.
Le parti entend demander à la Cour suprême d’adopter une ordonnance pour suspendre la tenue du second tour au cas où la commission ne se saisissait pas de sa plainte d’ici jeudi.
Brumskine et son parti ont regretté tous les efforts fournis pour cette élection qui «avait été truquée bien avant le jour du scrutin».
La requête du LP intervient au moment où la campagne électorale pour le second tour de la présidentielle a été lancée. L’ancien footballeur, George Weah, et le candidat du parti au pouvoir, Joseph Boakai, arrivés respectivement en tête avec 39% et 29% des suffrages exprimés au premier tour, vont s’affronter au second tour, le 7 novembre prochain.