La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a annoncé jeudi, dans un communiqué, la mort de trois casques bleus tchadiens, tués au moment où leur véhicule a heurté une mine ou un engin explosif improvisé. Deux autres soldats seraient blessés.
L’incident s’est produit sur l’axe Tessalit-Aguelhok, dans le nord du pays, le mardi 25 octobre. «Un véhicule de la force de la MINUSMA qui escortait un convoi logistique a heurté une mine ou un engin explosif improvisé sur l’axe Tessalit-Aguelhok», au nord de Kidal et non loin de la frontière avec l’Algérie, a précisé le communiqué. Le bilan est encore provisoire.
Le chef de la mission par intérim de la mission onusienne, Koen Davidse, a condamné «avec la dernière énergie de tels actes abjects, ayant pour seul but de déstabiliser le pays et de porter atteinte au processus de paix en cours au Mali». Il a assuré que la MINUSMA «reste déterminée à poursuivre ses efforts pour la consolidation de la paix au Mali».
Alors que le Mali venait de proroger l’état d’urgence d’une année, le week-end dernier, l’insécurité continue à battre son plein dans le pays. Des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Depuis la création de la MINUSMA en 2013, la force a déjà perdu plus de 100 Casques bleus.
Le 21 octobre passé, Bamako a reçu la visite d’une délégation de 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU, axée sur la constitution de la force antijihadiste du G5 Sahel.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a recommandé, il y a quelques jours, une aide internationale accrue à cette force, dont le financement n’est pas encore totalement garanti.
Il est aussi attendu des autorités maliennes de faire ce qui est en leur pouvoir pour faire appliquer l’accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armées il y a deux ans.