La Commission électorale au Kenya (IEBC) a proclamé ce lundi, le président sortant Uhuru Kenyatta vainqueur de la présidentielle du 26 octobre, avec 98,26% des voix exprimées.
Le leader de l’opposition Raïla Odinga s’était retiré de la course présidentielle et avait appelé ses partisans à boycotter ce qu’il qualifie de «mascarade» électorale, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour la tenue d’un scrutin transparent.
Le jour du vote, les électeurs n’ont pas pu exprimer leur volonté dans quatre comtés de l’ouest du pays acquis à l’opposition, pour cause de violences.
Le taux de participation a été de 38,8 % des électeurs inscrits, en forte baisse par rapport au scrutin du 8 août (79 %), selon l’IEBC qui assuré que le scrutin était «libre, équitable et crédible».
Mais l’appréciation de l’opposition ne sera certainement pas la même. Les partisans d’Odinga attendent ses instructions qu’il donnera au cours de son discours prévu ce mardi. Un fait certain, ce candidat malheureux ne reconnaitra pas la victoire de son adversaire.
D’emblée, des messages affluent déjà pour appeler au calme. L’ambassadeur américain au Kenya, Bob Godec, a appelé la population à rejeter les politiques de haine, et aux responsables à l’organisation d’un dialogue national, immédiat, ouvert et transparent.
Le scrutin du 26 octobre a été organisé après l’annulation de l’élection du 8 août par la Cour suprême, en raison des irrégularités dans la transmission des résultats. Uhuru Kenyatta avait été proclamé vainqueur du premier scrutin, face à Odinga.