L’Etat tchadien prévoit de retirer, au début de 2018, les droits d’exportation du pétrole au groupe suisse Glencore avec qui il est en conflit sur une affaire de dette.
Glencore avait prêté un montant de 1,4 milliard de dollars à l’Etat tchadien et avait obtenu en échange, les droits d’exportation du pétrole tchadien. Le hic est que le Tchad qui fait face à de sérieuses difficultés économiques, veut renégocier sa dette commerciale avec ses différents créanciers.
Mais Glencore ne veut pas entendre parler d’un réexamen des termes de la dette du pays, prétextant, d’après une source proche de la société, que le contrat signé avec le gouvernement tchadien ne prévoit pas un tel changement qui serait une violation dudit accord.
Face à l’intransigeance de son partenaire, l’Etat tchadien ne voit pas une autre issue que celle de lui retirer la licence d’exportation du pétrole tchadien.
En juin dernier, un rapport intitulé «Tchad SA» et publié par l’organisation d’aide au développement Swissaid, a dénoncé les activités du géant Genclore dans ce pays d’Afrique centrale.
Swissaid reproche à Glencore de ne pas en faire assez en matière de transparence et de profiter, au Tchad, d’un système gangréné par la corruption dans l’exploitation du pétrole, aux dépens de la population locale. La multinationale avait rejeté toutes ces accusations.
Le gouvernement de N’Djamena compte confier les droits d’exportation du géant suisse à ExxonMobil également présent dans le pays.