L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a suspendu la République du Niger pour n’avoir pas fait preuve de progrès significatifs sur ses exigences en matière de gouvernance dans le secteur des industries extractives.
Cette décision a été prise par le Conseil d’administration de l’organisation, lors de sa 38ème réunion aux Philippines. «Conformément à l’exigence 8.3.c.iii, le Conseil d’administration de l’ITIE a convenu que le Niger sera suspendu et devra prendre des mesures correctives pour remédier à son statut», indique le Conseil dans un communiqué.
«Le Niger a fait des progrès insuffisants pour répondre aux exigences de l’ITIE en matière d’engagement de la société civile. Dans l’intervalle, le Conseil a déterminé que le Niger aura 18 mois pour mener des actions correctives», a ajouté le document.
Le Niger est ainsi exclu du groupe jusqu’en avril 2019, date à laquelle il pourra repasser son examen pour décrocher sa première évaluation à la norme ITIE 2016. C’est la première que fois le pays a fait l’objet d’évaluation par rapport à la norme ITIE depuis qu’il est devenu conforme aux règles en 2011.
Cette suspension tombe comme une mauvaise nouvelle pour le secteur minier qui risque encore de perdre en compétitivité, selon des experts, voire pour ce pays riche en ressources minières qui ambitionne d’attirer plus d’investisseurs pour rentabiliser le potentiel de son sous-sol et rehausser ses recettes budgétaires.
Le conseil d’administration de l’ITIE a reconnu les défis sécuritaires en Niger qui devaient agir négativement sur la gouvernance du secteur extractif. Mais cela n’a pas empêché l’organe dirigeant d’épingler la faible qualité des rapports soumis par le pays.