Le gouvernement congolais n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les motivations derrières les pressions extérieures sur le processus électoral en République démocratique du Congo.
Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, cette «une avalanche de pressions extérieures» serait dictée par la «convoitise» des «immenses ressources naturelles stratégiques» de la RDC à l’étranger.
«Après le caoutchouc, le cuivre et le coltan, respectivement, ce sont nos réserves en cobalt qui nous valent ces intrusions malveillantes», a déploré Mende, au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi. «Nous n’accepterons jamais des pressions extérieures par des gens attirés par notre richesse, nos mines, et aujourd’hui ils sont à la recherche de nos cobalts», a-t-il ajouté.
Mende a profité de l’occasion pour rappeler et promettre que le calendrier publié récemment par la commission électorale (CENI), prévoyant les élections générales le 23 décembre 2018, sera «scrupuleusement respecté».
La CENI avait indiqué avant que, pour certaines raisons, les élections ne pouvaient pas se tenir avant début 2019, mais la pression internationale a dû agir pour obtenir cette nouvelle échéance.
Dans un communiqué, paru mardi 7 novembre, les Etats-Unis ont clairement recommandé au président Joseph Kabila «de quitter le pouvoir après les élections», en conformité avec le nouveau calendrier.
Washignton a par ailleurs promis de «travailler avec le peuple et les institutions de la RDC, l’Union Africaine, les partenaires régionaux et internationaux et la MONUSCO» pour que les «quelque 45 millions d’électeurs congolais puissent voter à temps et comme prévu en décembre 2018».
Mais l’opposition et la société civile s’opposent à la nouvelle date pour les élections générales. Elles exigent, sans discussion, le départ du président Joseph Kabila le 31 décembre 2017.