Le Somaliland, la région autoproclamée indépendante de la Somalie depuis 1991, mais non encore reconnu par la communauté internationale, vient d’organiser ce lundi 13 novembre, sa troisième élection présidentielle.
Environ 700.000 personnes étaient attendues pour choisir leur nouveau président parmi les trois candidats en lice. D’après les premières impressions des observateurs internationaux (plus de 600 observateurs), le vote se serait déroulé sans incident majeur. Ce à quoi ont tenu effectivement et les autorités et la population pour donner des signes forts à la communauté internationale en vue de la reconnaissance du pays.
Le gouvernement reconnait qu’être Etat non reconnu par les autres pays et les organisations internationales est un gros handicap pour le développement du pays. «Cette reconnaissance est très importante. Car en tant qu’Etat non-reconnu, nous n’avons pas accès aux crédits des banques internationales. On ne peut pas emprunter à la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Saad Ali Shire qui déplore également l’absence d’investisseurs dans son pays.
Le pays essaie de marquer sa différence en matière de démocratie et de bonne gouvernance dans sa région. D’ailleurs, pour son ministère des Affaires étrangères, «il n’y a pas de pays plus démocratique dans la Corne de l’Afrique» que le Somaliland.
La diplomatie de ce pays estime aussi que la communauté internationale n’a pas jusque-là, su apprécier les efforts de ce nouvel Etat.
Selon certains observateurs, cette reconnaissance de l’Etat de Somaliland qui devrait passer par l’Union africaine n’est pas, pour l’heure, à l’ordre du jour à cause, notamment, du manque de soutien accordé au pays par certaines grandes puissances africaines comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Ethiopie ou encore le Kenya.
La Commission électorale donnera les premiers résultats de la présidentielle d’ici une semaine. D’ores et déjà, les trois candidats avaient promis respecter ces résultats.