La Conférence épiscopale des évêques du Congo (CENCO) a publié un rapport dans lequel elle estime à au moins de 56 morts, le bilan des victimes des manifestations organisées entre avril et octobre en République démocratique du Congo (RDC).
D’après les détails fournis par ce rapport de monitoring, qui a été réalisé par 200 observateurs déployés sur le terrain par l’épiscopat, 52 personnes ont été tuées par balles par les forces de l’ordre, une par le gaz lacrymogène et trois policiers tués par des manifestants.
Au moins 105 blessés ont été enregistrés, dont 87 par balles, et environ 355 cas d’arrestations de manifestants par les forces armées et les services spécialisés de l’Etat, ont été dénombrés.
Le document conclut que les forces de l’ordre seraient responsables d’au moins 98,67% de cas de violation des droits humains, tandis que les manifestants auraient commis des actes de vandalisme. Ces derniers auraient incendié deux bureaux et quatre jeeps de la police, et un magasin.
Les manifestations étaient organisées par l’opposition pour réclamer le départ du président Joseph Kabila dont la fin du deuxième et dernier mandat à la tête du pays remonte à décembre 2016.
Les évêques du Congo, réunis au sein de la CENCO, avaient initié une médiation avec les acteurs de la classe politique en 2016, qui avait abouti à l’accord de la Saint-Silvestre 2016 prévoyant l’échéance de la présidentielle à fin 2017.
Cet accord n’a pas été suivi malgré les multiples appels, même de la communauté internationale. Récemment, la commission électorale a annoncé la tenue des élections générales pour décembre 2018, une date que ne cautionne pas l’opposition qui demande que Kabila quitte le pouvoir d’ici fin décembre de cette année.