La Tunisie, touchée de plein fouet par la crise touristique et pour renflouer les caisses du trésor public, elle a instauré une nouvelle taxe de sortie du territoire d’environ 13 euros, pour les étrangers non-résidents et le double du montant pour les Tunisiens voulant se rendre à l’étranger.
La taxe de débordé du pays sera effective à partir du 1er octobre prochain et ne concernera que les étrangers non-résidents, précise mardi un communiqué. Ces derniers, ajoute le document, devront s’acquitter d’un timbre fiscal de 30 dinars, soit environ 13 euros, afin de pouvoir quitter le territoire tunisien.
Cette taxe a été introduite cet été dans la loi de finance complémentaire.
Durant l’été, l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) avait pris une mesure similaire afin de taxer uniquement les étrangers sortant du territoire par voie terrestre. Les étrangers automobilistes et les professionnels du transport routier doivent également s’affranchir d’une taxe d’un montant égal à 30 dinars (13 euros).
Cette décision avait été fortement critiquée du côté algérien, notamment par les transporteurs routiers, qui avaient organisé des manifestations de protestation le long de la frontière entre les deux pays.
La mesure destinée à injecter un peu d’argent frais dans les caisses de l’état, a été annoncée dans un bulletin sur une page du site web du ministère du Tourisme tunisien.
Les Tunisiens, à l’exception de leurs compatriotes vivant à l’étranger, et les personnes résidantes dans le pays, paient quant à eux, 60 dinars, soit l’équivalent de 26 euros à chaque sortie du territoire.
La Tunisie, souffrant depuis le printemps arabe d’une instabilité économique qui persiste malgré plusieurs vaines tentatives de la relancer. Selon la Banque Mondiale, la croissance du PIB tunisien a encore une fois ralentie, atteignant tout juste 2% contre 2,8% à la même période l’an passé.