Le gouvernement de la République du Congo vient de signer un protocole d’accord avec le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) pour une assistance aux réfugiés et aux déplacés internes victimes des violences et des catastrophes.
Cet accord serait l’initiative de Brazzaville qui voulait obtenir du HCR un appui technique pour le renforcement des capacités, en matière du droit international humanitaire et des réfugiés. L’agence onusienne mettra en place, en coordination avec le ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, une «équipe d’intervention sur les urgences humanitaires», selon le représentant de l’agence onusienne dans le pays, Cyr Modeste Kouamé.
Le protocole d’entente implique directement ou indirectement tous les départements ministériels du pays impliqués dans des questions humanitaires. Avec cet accord, le Congo devient le premier pays de la sous-région à disposer d’un cadre humanitaire institutionnel, opérationnel et inclusif. «Ce protocole d’accord permettra de réaffirmer les valeurs et principes de l’action humanitaire, la bonne gouvernance humanitaire, le dialogue, la culture humanitaire et la coordination humanitaire», a précisé la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo.
De son côté, Kouamé a qualifié le protocole d’avancée historique, en ce sens qu’il dépasse l’aspect de la prise en charge des réfugiés et demandeurs d’asile, et touche aux déplacés internes. Le pays compte des milliers de déplacés internes à cause des violences dans la région du Pool (environ 138 000 personnes).
La crise dans ce département proche de la capitale Brazzaville est née au lendemain de la présidentielle de mars 2016 dont les résultats avaient été contestés par l’opposition. L’insécurité perdure encore dans cette région selon les adversaires du président Denis Sassou.
Le département de la Likouala, au nord du Congo, a, pour sa part, enregistré ces dernières semaines plus de 4 000 sinistrés à cause des pluies diluviennes.