Les autorités de la Zambie ont démenti, jeudi, les informations selon lesquelles l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe aurait demandé de se réfugier en Zambie après sa démission à la tête de son pays le mardi 21 novembre passé.
Le gouvernement zambien n’a pas été contacté par M. Mugabe ni par aucun de ses représentants pour demander l’asile, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Harry Kalaba.
Des rumeurs relayées par des médias sociaux affirmaient, en effet, que l’ex-numéro un zimbabwéen envisageait de demander asile à la Zambie. D’autres sources ont affirmé que c’est le président zambien, Edgar Lungu qui a voulu offrir l’hospitalité à Robert Mugabe, mais que celui-ci à décliner.
«Je lui avais parlé (et je lui ai dit) que si les carottes étaient cuites, vous pouvez venir ici mais il a refusé estimant que le Zimbabwe était son pays et qu’il allait y rester», aurait déclaré Lungu, lors d’une réunion de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SDC) en Angola.
Pour rester dans son pays, Mugabe aurait sollicité des garanties pour sa sécurité et l’assurance qu’il ne sera pas poursuivi par la justice.
L’ex-chef d’Etat, 93 ans, a été forcé de quitter le pouvoir après ses 37 ans de règne. La destitution de son vice-president Emmerson Mnangagwa, il y a quelques jours, avait été dénoncé par l’armée qui avait réclamé la fin de la «purge» au sein du parti au pouvoir, la Zanu-PF. C’est même mesure contre son ancien allié qui a précipité la chute de son pouvoir.
Mnangagwa qui avait fui le Zimbabwe après sa destitution est rentré dans son pays pour prendre la place de Mugabe. Il sera investi président ce vendredi. Le chef d’Etat zambien assistera à la cérémonie, en vue de consolider davantage les relations entre les deux pays.